5 mars 2013

J'ai très peur parfois.

(image de base by Delaney Allen, montage perso)

Un jour, j'ai cru que j'allais mourir. Vraiment.

J'ai eu un souci cardiaque, un truc pas grave mais plutôt impressionnant quand ça se passe dans ta poitrine. Ça c'est passé deux nuits de suite, il y a cinq ans et demi. J'ai atterri aux urgences les deux fois. Après la première, on m'a renvoyée chez moi avec un Xanax, après la seconde, on m'a donné des bêta-bloquants, sans rien m'expliquer et je suis sortie de l'hôpital aussi sec.
C'est là que les ennuis ont commencés. J'ai commencé à avoir mal dans le bras gauche, dans la mâchoire. Je savais que c'était des symptômes d'un infarctus, et même si à 20 ans, il y a peu de chances pour que ça m'arrive, j'ai commencé à paniquer. Sérieusement.
Et j'ai eu le malheur d'aller chercher des réponses sur Internet.
Par pitié, ne faites jamais ça, jamais.
J'y ai trouvé tout et n'importe quoi mais j'ai surtout retenu le pire et persuadée que ça allait forcément m'arriver parce que j'avais les mêmes symptômes (parmi tans d'autres), j'ai commencé à faire de sérieuses crises de panique. J'avais même peur de dormir parce que j'étais sûre de ne plus jamais me réveiller. Cool quoi.
Je me suis trouvé toutes les maladies possibles et imaginables, je développais tous les symptômes, qui s'arrêtaient dès que je franchissaient la porte de mon médecin (heureusement pour lui, pas trop souvent quand-même).
Dans cette histoire, j'ai eu la chance d'être toujours consciente que tout ça venait de moi et uniquement de moi et non pas de toutes ces maladies qui remplissaient ma tête, mais parfois, c'était plus fort que moi, je n'arrivais plus à me contrôler et là, c'était la cata.
Cette période a duré plusieurs (très longs) mois. J'ai essayé de voir un psy, ce qui n'a servi à rien, j'ai refusé les antidépresseurs mais je ne refusais pas un Lexomil quand les crises étaient vraiment fortes.
Et puis, une fois, prostrée dans le salon de mes parents à 4h du matin, en plein crise de tétanie, m'a mère qui m'a toujours beaucoup aidée, m'a donné une bonne gifle en me disant "tu n'as rien, retourne te coucher". Et (presque) tout s'est arrêté.

Depuis, je fais encore quelques crises, je panique très vite quand je sens un éventuel danger et quand je dois passer un examen médical comme ça a été le cas cette semaine, je m'en rends malade mais dans l'ensemble, je suis plutôt fière de moi. J'ai réussi à me sortir de ce cercle vicieux toute seule.

4 commentaires:

  1. miss-horsemel05/03/2013 09:11

    Ha les angoisses ... Que du bonheur !

    Moi aussi je faisait des crises d'angoisses assez terribles, mais je ne savais pas forcement la cause =/
    Au point de ne plus pouvoir mettre le nez dehors au pires moments...

    Disons que je suis une grande angoissée de nature, alors la moindre petite chose peut prendre de fortes proportions, et sans forcement que j'ai conscience de la source de mon stress.
    J'ai aussi défilée chez le médecin, la psy, fait des examens, mais rien n'y changé.

    Heureusement depuis que j'ai arrêté mes études les crises sont beaucoup plus rares ! L'école ne m'a jamais très réussie il faut dire ...

    Malheureusement d'autres symptômes eux ne disparaisses pas (problèmes de ventre notamment ...) et après des années dans cette situation, je dois faire des examens afin d'être sur que ce ne soit pas qu'un problème psychologique, car ça commence à durer et ça me pourrie littéralement la vie ...

    Alors je suis contente de lire que ce genre de choses (crises d'angoisses, peurs infondées, etc) peuvent finir par passer, c'est rassurant =)

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  2. je comprends ce sentiment.
    j'ai fait des crises d'angoisse nocturnes à 2 reprises, à 5 ans d'intervalle, ça a duré à chaque fois 3 ou 4 mois. toutes les nuits à ne pas vouloir dormir, à me sentir mal, et même à redouter que la nuit tombe.
    je me suis même retrouvée une fois une nuit dehors par un froid de canard en pyjama, car j'avais chaud et l'impression de ne plus pouvoir respirer.
    mais n'avoir rien en fait. juste de l'angoisse.
    à ne plus jamais revivre, j'espère !

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  3. Bienvenue au club les Girls!!
    Moi c'est la même chose depuis 3 ans & ça fait du bien de voir que je ne suis pas la seule.
    Courage à toutes

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  4. C'est impressionnant... c'est bien de voir que tu as réussi à prendre le dessus et à ne pas (trop) te laisser pourrir la vie par tes angoisses.

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Et vous, qu'en pensez-vous ?